Davron et son histoire
Avec ses 595 ha et ses 300 habitants, la commune de Davron n'est pas la moins importante en surface, mais seulement l'une des moins peuplées de l'arrondissement de Saint Germain en Laye. La richesse de son sol et la présence de très belles sources ont fait que depuis plusieurs millénaires des hommes ont séjourné sur cette vieille terre de Davron.
En effet, de nombreuses tribus néolithiques ont chassé et défriché, laissant en témoignage de leurs présences, un outillage de pierres taillées ou polies. Et puis, plus tard, sont venus s'installer les Gallo-Romains, semant, eux aussi, l'empreinte de leur présence avec des emplacements de villas et la découverte de monnaies - de 62 à 264.
A cette époque, Davron s'appelait en latin "Davero" sans doute du nom d'un propriétaire Gallo-Romain. Il ne semble même pas exclu qu'un petit temple ait été élevé à la gloire de quelque dieu antique. Plus tard, mais plus près de nous, les Carolingiens placeront Davron en tant que bien d'église, sous la dépendance de l'Abbaye de Saint Denis. Il restera d'ailleurs, jusqu'à la Révolution Française, sous la domination d'Abbayes, telles que l'Abbaye Bénédictine de Josaphat, (près de Chartres) des Chanoines de Saint Victor à Paris et enfin de la compagnie de Jésus que l'on a coutume d'appeler "Les Jésuites".
L'église actuelle, faisant suite à une petite chapelle carolingienne, sera édifiée entre 1098 et 1115, par Nivard de POISSY, seigneur de Davron, qui la dotera même de la dîme de Feucherolles, ce qui ne manquera pas de soulever de nombreux problèmes au cours des temps.
Les seigneurs de Widevile, n'auront jamais sous leur domination que la moitié de Davron, le reste relevant des Abbayes. Parmi les plus connus citons : Claude Bullion, surintendant des Finances de Louis XIII, qui lança les pièces d'or appelées Louis! La Duchesse de la Vallière, petite nièce de Louise de la Vallière, la célèbre carmélite, et enfin la famille d'Uzes.
Ainsi, Davron a vécu au cours des siècles uniquement de son activité agricole, mais avec les temps modernes, la grande majorité de ses habitants prend, chaque jour, voiture et autobus pour se rendre à son travail à Paris ou en banlieue.
Cependant, la conservation des habitudes rurales n'est pas son moindre charme.
André Dezouche